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Chroniques du Critérium

mai 13, 2019

Critérium Île-de-France : Saint-Cloud et le PUC champions, en route pour les barrages ...


Catégorie : Chronique
Posté par : jelhaik

Alors que les barrages commencent demain, on revient sur la saison régulière du critérium Île-de-France version 2018-2019, qui s'est achevée il y a quelques semaines. Après les garçons il y a deux ans, c'est au tour des filles du PUC d'être sacrées, alors que chez les hommes Saint-Cloud a détrôné Créteil. Nous sommes revenus sur ces titres en compagnie des capitaines. Nous vous proposons également un tour d'horizon dans toutes les divisions (qui monte, qui descend etc.), avec en toile de fond la refonte des championnats qui va être mise en place.

 

D1 hommes : Saint-Cloud a pris le pouvoir

Depuis la création de l'association en 2014, le Saint-Cloud 92 s'est bien positionné en haut de tableau du critérium, avec même une deuxième place la saison dernière derrière Créteil. Avec une équipe renforcée par les arrivées des briscards Thierry Scianimanico et Jean-Jacques Pineau, ainsi que l'émergence du jeune Antoine Riehl, les Clodoaldiens se sont installés en tête dès le mois d'octobre, et ne l'ont plus jamais quittée (19 succès en 20 rencontres). « On s'est pris au jeu au fur et à mesure des victoires, » indique le capitaine Lucas Vauzelle, qui achève sa cinquième saison au SC92, et est l'un des trois rescapés de l'équipe initiale avec Josué Tresse et Bruno Laurier. « Mais même si on n'a perdu qu'une rencontre, ça n'a pas été facile car il y a de belles équipes en critérium. Je prends l'exemple de celle contre le Squash 95 début avril, on avait gagné 5-0 mais avec trois matches en 5 jeux ! Remporter le titre est une belle satisfaction mais il faut relativiser, ce n'est pas comme si on avait gagné un championnat de France. » Depuis cinq saisons, le neveu de l'entraîneur national Philippe Signoret est le capitaine de l'équipe des Hauts-de-Seine, dont l'effectif a évolué au cours de cette période. « Ce n'est pas toujours facile de mobiliser les gars tous les mardis, et je m'inclus dans cette remarque, » indique-t-il. « En début de saison, tout le monde a une grosse envie. Mais au fil de la saison, et avec les déplacements, la motivation peut s'étioler. » Lucas est également le trait d'union entre les différentes générations évoquées plus haut. « C'est marrant, car Titi et JJ avaient déjà joué ensemble à Saint-Cloud il y a longtemps, mais pour une autre association. Ils amènent évidemment une énorme « culture squash » même si les jeunes ne parviennent pas toujours à s'en imprégner. » Huit matches la saison dernière, seize cette année (dont seulement trois défaites) : Antoine Riehl (17 ans) a pris de l'envergure. « Il a très envie de continuer à progresser, » indique son entraîneur. « Mais il est également très bon à l'école, et pourrait être amené à partir à l'université à l'étranger après son bac. » Trois ans plus jeune qu'Antoine, Melvil Scianimanico (qui a disputé le weekend dernier le championnat d'Europe avec l'équipe de France -15) s'est aguerri dans un rôle de n°2 en D2 cette année, mais Lucas le voit bien « intégrer l'équipe 1 à très court terme. C'est un jeune avec lequel j'ai créé tissé des liens très forts. Il est capable du meilleur comme du pire, et n'est jamais meilleur que lorsqu'il est dans la position de l'outsider. »

Arrivés cette année, Jean-Jacques Pineau et Thierry Scianimanico apportent toute leur expérience à l'équipe de Saint-Cloud (Crédit photo : SiteSquash)

En ce qui le concerne, captain' Lucas a montré l'exemple, avec 19 matches joués sur 20 et seulement trois défaites. On l'a notamment vu très inspiré lors de victoire contre Camille Serme il y a quelques semaines. « Pourtant, je ne m'entraîne pas plus que ces dernières années, » précise l'ancien n°12 français, « mais par contre j'ai recommencé à faire du sport (rires). Je fais notamment pas mal de vélo avec les gérants du club (NDLR : Stéphane Broudin et Jean-Luc de Zeuuw), on se lance des petits défis … Du coup je suis mieux physiquement, ce qui m'a permis de gagner ce match ainsi que celui contre Adrien Grasser. Avant, je n'aurais pas pu tenir la distance. » Outre cette casquette de capitaine, Lucas porte celle de coach du club (« on était partis de zéro, on a aujourd'hui une quarantaine de jeunes. »), ainsi que celle d'encadrant du PAHN (programme d'accession au haut niveau). « On échange beaucoup entre entraîneurs, c'est très enrichissant. Il y a une nouvelle génération, avec notamment Malcolm Tullis et moi-même. Mais ce serait bien que d'autres émergent, et pourtant ce n'est pas trop le cas pour l'instant. Je comprends que certains doivent donner des cours individuels pour gagner leur vie, mais s'occuper des jeunes est très important et ce n'est que comme ça que le squash pourra se développer. »

 

 Lucas Vauzelle, ici aux côtés de son élève le plus brillant, Melvil Scianimainco (Crédit photo : Christian Lortat)

Champions : Altiplano Saint-Cloud 1

Dixièmes, joueront le barrage de promotion/relégation D1/D2 (21 mai) : Squash Pyramides 1, contre le vainqueur de la rencontre PUC 3 - Chaville du 14 mai.

Relégués en D2 : Cygne 1 (9ème), Old School St Cloud (10ème) et Bouvets LXIX St Cloud (11ème).

 

D1 femmes : la belle saison du PUC

Mi-mars, les filles du PUC remportaient leur premier critérium, devançant de justesse une équipe de Vincennes mieux armée qu'elles sur le papier. Quelques semaines plus tard, elles obtenaient à l'arrachée leur maintien en Nationale 2. On a demandé à la capitaine Camille Robert de nous présenter son équipe, et de revenir sur la saison.

« L'équipe s'est un peu renouvelée ces dernières années mais il y a tout de même trois 'anciennes', Anne-Laure, Caroline et Monica qui sont là depuis longtemps. On est trois Nîmoises sur sept dans l'effectif, le timing a fait que nous cherchions en même temps une équipe et avons décidé d'aller dans le même club. Nous sommes une vrai bande de copines et c'est très agréable de passer tous ces moments ensemble.

Florence Fournier : « Nous sommes toutes fans de Flo. Quand elle joue, on observe, on prend des notes et on applaudit … Ce qui nous impressionne chez elle, c'est sa force mentale, et quelle précision ! Elle est aussi souriante sur le court qu'en dehors et sa bonne humeur est indispensable à l'équipe. »

 Ses coéquipières ne tarissent pas d'éloges sur Florence Fournier, leader de l'équipe du PUC (Crédit photo : Nicolas Barbeau)

Alexandra Boussomier : « Nouvelle venue dans l'équipe, elle avait démarré le critérium en D2 l'an dernier à son retour des États-Unis. Une force de la nature, mais elle l'ignore encore un peu (rires). Jamais fatiguée, elle est sur toutes les balles. Elle a un squash très différent de celui de Flo mais qui est également très efficace. Parfois dans la lune, elle est la comique de la bande ! »

Sophie Catlow : « J'ai toujours connu Sophie sur un court de squash (nous nous côtoyons depuis toujours car nos papas jouaient ensemble à Nîmes...) et j'ai toujours aimé la regarder jouer. Elle a un geste très précis, et surtout sait très bien lire le jeu de son adversaire. C'est aussi notre coach officielle : quand il faut remonter le moral d'une joueuse entre deux jeux ou trouver les failles des adversaires, c'est à elle qu'on fait appel. »

Anne-Laure Kellener : « De retour sur les courts cette saison après une pause, elle s'est parfaitement intégrée à ce 'nouveau groupe.' Elle a une sacrée puissance de frappe ! »

Caroline Poissignon : « Madame la directrice pour les intimes ! Très grande sportive (elle fait beaucoup de randonnée). Elle n'est jamais fatiguée et court partout (encore une !). »

Monica Lagarrigue : « Toujours présente et toujours là pour supporter l'équipe ! On ne la présente plus, elle est une habituée du critérium et des tournois dans la région. »

Camille Robert (par Sophie Catlow) : « Capitaine de l’équipe depuis deux ans maintenant. Elle est une petite maman pour nous toutes. Elle gère d’une main de maître son équipe, qui la suivrait jusqu’au bout de l’Île-de-France ! Aussi souriante sur le court qu’en dehors, c’est le rayon de soleil de l’équipe. »

Réussite sportive et bonne humeur, c'était le cocktail des filles du PUC cette saison (Crédit photo : Paris Université Club)

Sur la dynamique du PUC

« Elle est effectivement très positive, que ce soit chez les hommes ou chez les femmes. Étant au club depuis peu, je ne sais pas comment ça se passait avant (NDLR : elle vient de terminer sa troisième saison au club), mais notre entraîneur Johan Bouquet est aujourd'hui très investi et cela tire tout le monde vers le haut. Chez les femmes, nous sommes un groupe d'environ 15 joueuses pour les deux équipes. Il y a un très bon esprit de groupe, sur le court comme en dehors et je pense que ça aide beaucoup. »

 

Sur l'importance du critérium et les moments marquants de la saison

« Au départ, l'objectif pour toutes les joueuses de l'équipe est de se faire plaisir et de se retrouver, car il existe une réelle complicité entre nous. Il n'y a aucune pression ou obligation de résultat, mais forcément après avoir gagné quelques rencontres en début de saison, on s'est pris au jeu et on s'est dit « Pourquoi pas ? » Le souvenir d'un match parfait me vient en tête : celui réalisé par Alexandra lors de sa victoire face à Marie-Pierre Guilbert (ancienne n°5 française) au match aller contre Saint-Cloud. La rencontre contre La Garenne nous a procuré une belle frayeur, lorsque Florence a pris un gros coup de raquette sur le front. Heureusement il y avait une kiné chez elles, et elle a su réagir rapidement. Plus de peur que de mal, mais ça restera dans nos souvenirs … Nous avons toujours été très bien accueillies, et nous prenons du plaisir à nous déplacer pour rencontrer les filles des autres clubs. J'espère que ça sera à nouveau le cas la saison prochaine ! »

 

Les filles du PUC sont également engagées en Nationale 2. Pour leur première saison à ce niveau, elles se sont maintenues lors de la dernière rencontre contre … Arènes Nîmes (ancienne équipe de Camille et Florence). 

Ici en compagnie des Antiboises, les Pucistes sont parvenues à sauver leur place en Nationale 2 (Crédit photo : Paris Université Club)

« Avec Florence, ça nous tenait à cœur de tenter d'amener l'équipe en National. En 2017, on n'avait rien pu faire en quart de finale des playoffs face à Cuers. La saison dernière, on a retenté notre chance et on a fait le déplacement à Clermont-Ferrand, avec Alexandra en plus, et surtout John Catlow (papa de Sophie) pour nous supporter. Ça a été bénéfique puisqu'on a réussi à accéder à la N2 ! La saison n'a pas été facile car le niveau est très relevé, mais nous avons pris un réel plaisir à découvrir des villes et à rencontrer des filles qu'on n'a pas l'occasion de voir dans les tournois Franciliens. Nous nous sommes maintenues en battant Nîmes lors de la dernière journée. Autant dire que ce n'était pas facile d'affronter les copines et anciennes coéquipières, mais l'ambiance a néanmoins été au rendez-vous. On espère faire mieux la saison prochaine, mais toujours dans la bonne humeur et sans pression ! »

Championnes : Paris Université Club 1

Dixièmes, joueront le barrage de promotion/relégation D1/D2 : Stade Français, poule de 4 avec Altiplano Saint-Cloud 2, Oxygène et FMB Squash (14 mai, 21 mai, 4 juin). Les trois premières sont reversées en D1.

 

Le critérium Île-de-France fait peau neuve

Nous l'avons déjà évoqué à plusieurs reprises ces derniers : le critérium Île-de-France va subir un petit lifting, visant à lui donner davantage de cohérence, comme nous l'explique le secrétaire de la Ligue Stéphane Lamanilève « Comme chacun sait, chez les hommes nous avons actuellement une poule en D1, deux en D2, quatre en D3, et trois en D4. Il nous semblait plus logique de revenir à un système pyramidal avec quatre poule en D4, pour plusieurs raisons : afin que plus de joueurs aient l'opportunité de débuter en compétition à un niveau qui leur correspond, et que la répartition géographique soit encore plus cohérente. »

Stéphane Lamanilève explique les fondements de la réforme du critérium (Crédit photo : Ligue IDF Squash)

Pour arriver à ce résultat, il fallait bien sûr modifier le système de promotion-relégation. « Mais on va le faire en deux ans, » ajoute Lamanilève. « Il y aura onze équipes en D2 la saison prochaine, puis en 2020-2021, il y aura dix équipes dans les trois divisions supérieures. Le nombre d'équipes en D4 sera variable en fonction du nombre d'équipes engagées. Ce sera un peu différent chez les filles, car on va passer à 12 équipes en D1 et 10 en D2. En tous cas, la Ligue espère que ces décisions auront les effets escomptés. Le constat a déjà été fait l'année dernière, le squash est un sport vieillissant (sic) et on a besoin de sang neuf. Maintenant, c'est aux clubs de jouer, en essayant d'attirer le maximum de nouvelle personnes. »

 

D2 hommes

Champions, montent en D1 : Oxygène 1 et Squash les Ulis 1 / Match des champions le 27 juin (Fête du Squash)

Deuxièmes, joueront le barrage de promotion/relégation D1/D2 : Paris Université Club 3 - Chaville 1, 14 mai. Le vainqueur affrontera Squash Pyramides 1 le 21 mai.

Dixièmes, joueront le barrage de promotion/relégation D2/D3 : Montmartre 1 - Montmartre 2, le 14 mai. Le perdant descend en D3, le vainqueur affrontera le vainqueur de la poule des deuxièmes de D3 (voir ci-dessous).

Relégués en D3 : Stade Français 1 (10ème), Esam Squash (11ème), Vincennes 3 (12ème), Chaville 2 (10ème), Cygne 3 (11ème), Belinann Squash Ball 77 (12ème).

 

D2 femmes

Montent en D1 : pas de montée directe

Joueront le barrage de promotion/relégation D1/D2 : Altiplano Saint-Cloud 2 (1ère), Oxygène (2ème) et FMB Squash (14 mai), poule de 4 avec le Stade Français (10ème de D1) : 14 mai, 21 mai, 4 juin. Les trois premières sont reversées en D1.

 

D3 hommes

Champions, montent en D2 : Squash 95 5, Verrières 1, Verrières 2, FMB Squash 1 / Poule des champions les 16 mai, 23 mai et 6 juin.

Deuxièmes, joueront le barrage de promotion/relégation D2/D3 : OS Sannois 1, Altiplano St Cloud 3, Les Templiers ASP Savigny 1 et Stade Français 2. Poule de 4 les 16 mai, 23 mai et 6 juin. Le vainqueur affrontera le vainqueur de la rencontre Montmartre 1 - Montmartre 2 (dixièmes de D2). 

Dixièmes, joueront le barrage de repêchage : Padel Horizon 1, Oxygène 3, Plessis Squash 1, Squash 95 2. Poule de 4 les 16 mai, 23 mai et 6 juin. Ces trois équipes affronteront ensuite les 2ème de D4 (le 13 juin).

Relégués en D4 : Total Elf Squash (11ème poule A), Quartier Latin 1 PUC (10ème poule B), Squash 95 4 (10ème poule C) et Montreuil (10ème poule D).

Pour connaître le fonctionnement des barrages, le plus simple est de lire le règlement de la Ligue (lien ci-dessous).

Règlement critérium 2018-2019

 

D4 hommes

Champions, montent en D3 : Stade Français 4, PFA Squash Avon 3, Squash Pyramides 3 / Poule des champions les 16 mai, 23 mai et 6 juin.

Deuxièmes, joueront le barrage de repêchage D3/D4 : Altiplano St Cloud 5, Paris Université Club 5 et Cygne 5. Poule de 3 les 16 mai, 23 mai et 6 juin. Ces trois équipes affronteront ensuite les disxièmes de D3 (le 13 juin). 

 

Interentreprises

Champions de D1 : Safran So Squash

Barrage de promotion/relégation D1/D2 : Coseg Renardières (9ème D1) - MBDA Sport 1 (2ème D2), le 15 mai

Relégué en D2 : IBM Paris Corpo 1 (10ème D1)

Champions de D2, montent en D1 : CCSC Squashpower 2

Champions de D3, montent en D2 : ASTC 3

 

Nous vous donnons rendez-vous après la Fête du Squash, le 27 juin. En attendant, vous pouvez suivre les résultats des barrages sur les liens suivants :

Critérium hommes

Critérium femmes

Interentreprises